Le Val-de-Marne département mobilisé pour l’éducation

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Le Val-de-Marne département mobilisé pour l’éducation

Aujourd’hui se tenait devant l’Académie de Créteil, un rassemblement à l’initiative des élus communistes du Val-de-Marne pour trouver une solution pour les collégiens, lycéens et les étudiants toujours sans affectation.

Un rassemblement combatif

Cachés par les imposants bâtiments qui composent l’Académie, c’est sous le soleil qu’une grosse centaine d’habitants du département se sont réunis avec leurs élus. Des parents d’élèves, des syndicats étudiants, des jeunes bacheliers en attente d’affectation et une trentaine de jeunes communistes venus avec une banderole et des drapeaux sont venus manifester leur solidarité avec les jeunes sans écoles.

Fatiha Aggoune, vice-présidente du conseil départemental en charge de la jeunesse prend la parole pour égrener niveau par niveau, les jeunes en attente d’une inscription. Elle rappelle l’action du département en la matière avec le dispositif SOS rentrée avant d’être reçue en délégation par l’Académie.

fatiha-aggoune
Rédaction | Avant-Garde

Un dispositif de solidarité

Le département du Val-de-Marne est à l’initiative d’un dispositif SOS rentrée, regroupant 26 villes en plus du département. Ce dispositif vise à aider dans leurs démarches les jeunes se trouvant sans affectation.

Une initiative salutaire au vu de l’état du système éducatif. Frappé par des années d’austérité, du primaire au supérieur, le manque de place se fait sentir. Des locaux à l’encadrement, tout ou presque est aujourd’hui à saturation.

Le département d’Île-de-France permet ainsi chaque année l’inscription de plusieurs centaines d’élèves de tous âges au cours de l’été. Aujourd’hui le rassemblement devant l’Académie de Créteil venait couronner un été d’accompagnement pour mettre la pression afin de régler les derniers dossiers.

Des solutions limitées

L’élue ressortie de sa rencontre avec l’Académie de Créteil, informe les manifestants que les cas des jeunes qui ont moins de 16 ans vont être traités prioritairement et devraient trouver une solution. Pour les étudiants, c’est plus compliqué.

Une procédure complémentaire a été ouverte pour ceux qui avaient demandé un BTS tandis que pour les autres, aucune solution concrète ne semble avoir été trouvée. La conseillère départementale réaffirme sa volonté de continuer le combat quotidiennement avec ceux restés sur le carreau.

L’austérité et l’orientation en cause

Elle profite également d’avoir le micro pour dénoncer la situation dans son ensemble qui fabrique l’échec. La gestion de la pénurie de places pousse des jeunes à accepter des inscriptions dans des filières qu’ils n’ont pas choisies et qui ne les intéressent pas.

Une charge qui semble trouver un écho chez une jeune fille présente au rassemblement. Refusée de tous les BTS communication qu’elle avait demandé, elle a fini par accepter une place dans une licence d’espagnol, son dernier choix, un choix fait par obligation d’avoir au moins une licence dite “pastille verte”.

Résignée à perdre une année, elle regrette également d’avoir été mal orientée. Alors qu’elle est toujours en recherche d’une place en BTS en appelant régulièrement des lycées, elle a en effet appris qu’un autre BTS aurait mieux convenu à son projet professionnel.

 


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